L’homme d’affaires sherbrookois Gilles Beaucage deviendra Proprio du club de golf VENISE de Magog le 30 juin prochain….
C’est pour des raisons de santé que Paul Brouillard a décidé de se départir du Club de golf Venise.
Âgé de 95 ans, il a appris de bien mauvaises nouvelles de la part de son médecin et il souhaite régler sa succession rapidement.
« Il est venu le temps pour moi de passer le flambeau. Je sais à quel point il est parfois difficile de régler une succession comme la mienne,
donc je refuse de léguer ce fardeau à mes proches.
Je suis malade et même si c’est difficile pour moi de me départir du Club de golf Venise après toutes ces années, je suis heureux de voir un homme
comme Gilles Beaucage prendre le relais », explique M. Brouillard.
Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
« Le club de golf est rentable. Financièrement, ça va super bien.
Il n’y a pas d’hypothèque sur le terrain. On accueillera 35 nouveaux membres cette année.
Il y avait aujourd’hui 200 personnes sur le terrain, un 26 avril. Au total, on compte 580 membres.
C’est très bien! » rappelle Paul Brouillard.
Gilles Beaucage, propriétaire de quelques concessionnaires automobiles en région, prendra possession des lieux le 30 juin.
« Je suis très fier de ce que j’ai réalisé. Il n’y avait rien ici au départ. J’ai tout construit à partir de zéro.
J’ai bâti un chalet avec une salle de réception et une boutique de pro, j’ai réalisé 36 trous de golf et un champ de pratique.
Je garderai de très bons souvenirs de cette longue aventure », soutient Paul Brouillard.
Notons que Mario Brouillard, le fils de Paul Brouillard, conserve son poste de directeur général et que le professionnel Yves Robillard demeure également à son poste.
Deux passions réunies
Gilles Beaucage l’avoue : c’est sa passion pour le golf et les affaires qui l’ont poussé à acquérir le Club de golf Venise, un joyau en région.
« J’aime le sport, mais j’y voyais aussi une belle occasion d’affaires. Je travaille sur ce projet depuis près de trois ans.
Et je dois avoir fait connaître mon intérêt pour le Club de golf Venise à Paul Brouillard il y a environ dix ans.
Je lui disais que lorsqu’il serait prêt à vendre, que je serais probablement intéressé et je l’invitais à me faire signe, ce qu’il a fait.
Éventuellement, je prendrai ma retraite et je me vois bien la passer sur ce terrain de golf. »
L’homme d’affaires a d’ailleurs travaillé quelques années en tant que caddie lorsqu’il était jeune.
« Mon père était le directeur général de deux terrains dans le coin de Boucherville et Rosemère.
J’avais 12 ou 13 ans et j’étais caddie. J’aime le golf et si je parviens à imiter l’exploit de M. Brouillard en conservant les lieux pendant plus de 40 ans, j’en serai très fier. »
Une chose à la fois
Avant de se lancer dans les projets d’envergure, M. Beaucage souhaite avant tout comprendre le fonctionnement du Club de golf Venise.
« J’ai encore beaucoup à apprendre », dit-il.
Par la suite, il a bien l’intention de rafraîchir les installations.
« Le chalet principal a besoin d’amour. J’aimerais améliorer les bâtisses qui sont déjà sur place », précise le nouveau propriétaire.
Attirer les jeunes
L’un des plus grands défis des clubs de golf : séduire les jeunes golfeurs et voir la jeunesse s’intéresser au golf.
« J’ai la chance d’acquérir une entreprise en santé. Contrairement à bien des clubs de golf, celui de Venise fonctionne très bien.
Mais j’aimerais attirer les jeunes vers notre terrain. J’ai pensé entre autres à un projet de camp de vacances et je compte bien approcher les écoles de la région.
Ce nouveau projet est très motivant et me permet de varier mes activités commerciales », résume Gilles Beaucage.
Hôtel, centre de congrès et projet résidentiel
Si le Club de golf Venise propose depuis longtemps à ses membres et visiteurs 36 trous de golf, bientôt, ils devront se satisfaire de 18 trous.
Gilles Beaucage ne sait pas encore quel parcours écopera : le Deauville ou le Venise?
« L’endroit est paradisiaque. Je dois poursuivre mes discussions avec un associé potentiel afin de concrétiser ce projet.
J’aimerais peut-être y construire un hôtel et un centre de congrès puis réaliser un projet résidentiel sur l’un des deux 18 trous.
Je crois que l’endroit serait idéal. On a une belle vue sur le mont Orford. Ce serait féérique », explique le nouveau propriétaire.
M. Beaucage estime qu’il y a une certaine demande chez les nouveaux retraités ou les personnes plus âgées pour des condos
ou des maisons en bordure d’un terrain de golf.
« Je ne vise pas le projet domiciliaire de luxe avec de grosses maisons et tout, mais des résidences plus simples, quand même luxueuses,
afin de permettre notamment aux gens de quitter pour l’hiver question de s’installer dans le Sud, en Floride par exemple.
La clientèle visée n’est pas les millionnaires, mais les personnes aisées financièrement.
Il y aurait des espaces pour qu’ils puissent stationner leur véhicule récréatif et ça pourrait être un complexe de condos.
On pourrait s’occuper de leur terrain et de différents services.
Une fois que les enfants ont quitté la maison, elle devient trop grande et les couples recherchent parfois quelque chose
de moins cher qui nécessite moins d’entretien. Ils veulent avoir l’esprit tranquille », estime Gilles Beaucage.
SOURCE : La Tribune en courtoisie pour l’ARGCE