Une adaptation facile pour les golfeurs au Québec
Les principales habitudes à modifier se trouvent sur les verts.
On s’attendait à ce que la pratique du golf soit très différente cette saison. Force est de constater qu’après les premiers élans, ce n’est pas tout à fait le cas. À l’exception de la façon de récupérer sa balle dans la coupe, le jeu n’a pas changé.
Comme des dizaines de milliers de golfeurs, j’attendais avec impatience ce coup de départ. En empruntant le terme d’une source interviewée dans le déconfinement sportif, j’avais hâte de sévèrement « punir » cette petite balle blanche.
Et sans retenue, je dois dire qu’elle a mangé toute une première volée de la grosse mailloche ! Le reste, je l’ai oublié illico. Je prendrai la direction d’un champ de pratique prochainement pour corriger les mauvais plis d’un rude hiver et deux mois d’encabanage.
Le simple fait de pousser la balle sur le magnifique parcours du club de Boucherville, mercredi, a suffi par une splendide journée sous le soleil.
Le dernier élan remontait au 10 mars, au complexe TopGolf de Jacksonville durant la semaine du Championnat des joueurs de la PGA. Trois jours à peine avant que la crise de la COVID-19 n’éclate et nous fasse réaliser toute son ampleur et sa gravité. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN
Ambiance différente
Nous voilà donc sortis de nos tanières dans un endroit où la distanciation physique est naturelle. Mais en se rendant au premier tertre, on sent une ambiance différente.
La nouvelle réalité m’a sauté aux yeux : l’accueil par une préposée masquée, les gens en attente se tenant à distance des autres, les multiples panneaux rappelant les consignes, les stations de désinfection. Le golf avait changé. L’aspect social en prend pour son rhume durant la pandémie. Comme moi, les gens étaient toutefois heureux d’enfin renouer avec leur passion. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN
Les 30 minutes du cheminement vers le départ s’écoulent rapidement. En limitant à quatre le nombre de golfeurs sur chacun des deux verts d’exercice, le « pratiqueux » que je suis n’était pas rassasié et se méfiait des premiers élans sans avoir frappé quelques balles.
e me suis dirigé vers mes compagnons de jeu, dont Daniel Melançon de Salut Bonjour ! à TVA. Après des salutations cordiales sans poignée de main, on se met en marche. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN
Pas touche !
Parmi les nouvelles habitudes de jeu auxquelles il faut s’adapter, il faut éviter le drapeau comme la peste. Dès les premiers trous, sacrilège, j’ai péché en raison d’un réflexe vieux de 23 ans. J’ai demandé à un compagnon de retirer le fanion pour mon roulé. Et comme il s’activait, il s’est aussitôt rappelé la consigne. La tige doit demeurer en place.
Les clubs ont tous adopté une solution pour récupérer la balle dans la coupe sans y toucher. Le club de Boucherville a opté pour un ingénieux bidule qui soulève la balle et l’expulse du trou. Ainsi, un bon roulé est récompensé en tombant dans la coupe.
À la fin de la partie, direction la voiture. Le 19e trou, lieu de toutes les histoires, attendra à la maison. Plutôt que de raconter mes péripéties à mon paternel et à des amis, c’est ma tendre moitié qui a écopé du très court récit. De toute façon, il n’y avait aucune grande prouesse à relater, uniquement une belle première journée.
Source: François David Rouleau – Le Journal de Mtl