Se faciliter la vie au golf…Gardez cela simple – Yvan Beauchemin
Les amateurs de la petite balle blanche doivent user d’astuces et d’intelligence au fil d’une ronde. Ils font face à toutes sortes d’épreuves avant d’enregistrer leur pointage final. Mais celui-ci n’est pas toujours le reflet de l’effort fourni.
Les golfeurs doivent se faciliter la vie pour remettre une carte alléchante, celle qui leur accrochera un sourire aux lèvres autour d’un verre entre amis au 19e trou.
Sport relativement déjà compliqué pour les professionnels, les joueurs du dimanche doivent se fixer des objectifs atteignables. Il est difficile d’abaisser un record de parcours dès les premiers élans de la saison.
En se présentant sur le premier tertre de départ sans grandes attentes, il est aussi possible de disputer une ronde des plus agréables.
«Il faut être réaliste quand nous n’avons pas joué depuis longtemps. Si c’est difficile lorsqu’on s’entraîne toutes les semaines, c’est d’autant plus difficile lorsqu’on n’a pas joué depuis cinq ou six mois», lance le professionnel émérite Yvan Beauchemin.
«Pour avoir du plaisir, il faut savoir jouer son niveau de jeu régulier et l’accepter, poursuit le golfeur âgé de 62 ans, qui a remporté plus d’une quarantaine de victoires sur le circuit de l’AGP en 39 ans de carrière. Le score est souvent très déterminant pour les golfeurs moyens. Il ne suffit pas que de ça. Il faut aussi bien frapper la balle. Quand ça se produit, on passe généralement une bonne journée sur le terrain.»
La précision avant tout
Avant même de s’élancer au premier trou, l’étude de la carte du parcours permet d’encercler les endroits où il est possible d’attaquer les fanions et ceux où il faut redoubler de vigilance en raison de la présence d’obstacles.
Le meilleur conseil est connu de tous les golfeurs, mais il est rarement mis à exécution.
Nul besoin de jouer les gros bras sur les tertres de départ, la précision l’emporte haut la main sur la puissance.
«On se fait toujours plus mal en voulant s’élancer très fort. Frapper à pleins poumons, ça survient souvent avec un bois un. Même si l’allée est très large, c’est toujours possible de se retrouver sous un sapin», rappelle Beauchemin, qui a opté pour la précision tout au long de sa carrière.
Le gagnant de six championnats nationaux et de trois championnats provinciaux énonce d’ailleurs une phrase souvent reprise sur le circuit de la PGA.
«Tu gagnes un tournoi avec ton fer droit, et tu le perds avec ton bois numéro un. N’importe qui peut frapper un fer 6, même un dindon!», ironise Beauchemin.
Pas de panique
Un gros chiffre sur une carte de pointage ne veut pas dire pour autant que la ronde est à l’eau. Il faut savoir reprendre ses esprits et réparer les pots cassés en grugeant quelques coups à la normale ou à l’objectif final.
«De nombreuses rondes records ont commencé par un boguey. Quand on commence avec un gros pointage sur le premier trou, la bonne nouvelle, c’est qu’il en reste 17 pour se rattraper», relativise Beauchemin.
«Le golf est un sport imprévisible, ajoute-t-il. Il faut y aller un coup à la fois et garder la balle en jeu.»
Source: François David Rouleau – Journal de Mtl