Déjà 2 mois ce lundi le retour du GOLF au Québec…
Les clubs de golf de la province ont littéralement été pris d’assaut par les amateurs dès que les autorités et la Direction de santé publique ont permis la reprise des activités sportives. Dans les gros clubs, ce sont plusieurs centaines de joueurs par jour qui prennent le départ.
En ce qui a trait au volet compétitif, la situation est différente selon les niveaux de jeu. Portrait de la situation après quelques semaines de déconfinement sur les allées et les verts de la province.
Pratiqué à l’extérieur, individuellement et à bonne distance de ses partenaires, le golf se prête remarquablement bien au respect des contraintes imposées par la pandémie. Pas étonnant que les clubs de la province aient été littéralement pris d’assaut dès que les autorités et la Direction de santé publique ont permis la reprise des activités sportives.
Dans les gros clubs, ce sont des centaines de joueurs par jour qui prennent le départ. « Nous allons encore dépasser 700 joueurs aujourd’hui, expliquait mercredi Denis Couillard, un employé du Parcours du Cerf à Longueuil. Depuis la reprise des activités, nous avons vraiment une saison exceptionnelle et j’ai l’impression que nous allons rattraper le temps perdu au printemps.
« Dans l’ensemble, les gens sont très respectueux des consignes et nous nous assurons que les opérations se déroulent dans des conditions sécuritaires. Il y en a bien quelques-uns qui se croient invulnérables, mais nous les rappelons à l’ordre ! » M. Couillard rappelle que, depuis samedi, le port du masque est obligatoire dans la boutique et dans les aires communes.
François Roy, porte-parole de la Table de concertation de l’industrie du golf, confirme l’engouement des amateurs
« La première journée, il y avait des départs dès 4 h 30 du matin et ça n’a pas vraiment ralenti la deuxième semaine, la troisième, la quatrième… Encore aujourd’hui, les horaires de nombreux clubs sont bouclés pratiquement toute la journée. »
— François Roy, porte-parole de la Table de concertation de l’industrie du golf
« Nous n’avons pas encore les chiffres sur le nombre de rondes jouées, mais tous les clubs sont pris d’assaut, confirme M. Roy. Nous avons perdu plusieurs semaines en début de saison, mais plusieurs clubs connaissent en ce moment leur meilleure période depuis de nombreuses années. Et tout le monde respecte les règles, ce qui reste la priorité. »
Autre élément positif, c’est une clientèle plus jeune qui fréquente les terrains. « Il y a de nombreux joueurs de 20-35 ans qui se sont procuré des forfaits de 20-25 parties. Avec les restrictions touchant la pratique d’autres sports, comme le baseball, le softball, le soccer ou le hockey, ces joueurs retrouvent l’esprit compétitif sur les terrains de golf où ils se donnent rendez-vous.
« On voit aussi beaucoup de jeunes avec leurs parents, au champ de pratique, sur les parcours à normale 3, sur les parcours réguliers aussi. C’est évidemment très positif pour nous de voir ce sang nouveau sur les terrains et c’est important de leur offrir une belle expérience, car notre défi sera de les garder avec nous à l’avenir.
« Dans l’ensemble, donc, si la situation créée par la pandémie est évidemment difficile, elle ouvre quand même des opportunités à certains secteurs d’activité, comme le nôtre. »
Reste à voir comment tout cela se traduira sur le plan financier en fin d’année. Les services de restauration restent limités et l’annulation des tournois a privé les clubs d’une importante source de revenus. Dave Skitt, directeur général de l’Association des clubs de golf du Québec, explique : « C’est vrai qu’il n’y a pas de tournois et que toutes les activités n’ont pas encore repris, mais les clubs ont aussi moins de dépenses. »
« Le plus important, c’est que les joueurs sont de retour. »
— Dave Skitt, directeur général de l’Association des clubs de golf du Québec
UNE SYNERGIE À PRÉSERVER
La belle relance du golf au Québec témoigne du travail accompli par tous les intervenants de la Table de concertation. « Cette structure existait déjà depuis 2012, mais nous n’avions jamais vraiment pu l’exploiter, à l’exception de quelques projets secondaires », souligne François Roy.
« Avec la pandémie, nous n’avons pas eu le choix de nous serrer les coudes. »
— François Roy, porte-parole de la Table de concertation de l’industrie du golf
Dave Skitt reconnaît : « Avant, on ne se parlait que deux fois par année. Maintenant, on se parle pratiquement chaque semaine et nous réussissons à aller chercher les atouts de tout le monde. Dès le 15 mars, nous avons convenu qu’il fallait avoir un plan commun pour affronter cette crise. Nous avons travaillé ensemble pour définir un protocole de retour au jeu et tout le monde l’applique avec rigueur. »
Reste à conserver cet élan. « Tous les intervenants savent maintenant que la Table de concertation est là et ils sont conscients de l’avantage de travailler ensemble, insiste François Roy. Il faut maintenant garder cette belle synergie. Nous avons encore plusieurs dossiers à développer avec les autorités, au niveau du tourisme par exemple, de l’emploi aussi. La situation nous a permis de créer des liens avec le gouvernement, plusieurs ministères et nous allons les entretenir.
« Dans l’industrie, je crois que nous avons acquis le soutien de tous les intervenants. Ils ont vu tout le travail commun que nous avons fait pour eux et avec eux ; à l’avenir, je crois que nous allons avoir une grande force derrière et avec nous pour aller de l’avant et obtenir ce dont nous aurons besoin pour continuer de développer notre industrie. »
Source: Michel Marois – La Presse Mtl